산의 노래

오선예展 / OHSUNYEA / 吳善禮 / painting   2012_0501 ▶ 2012_0512

오선예_산의 노래 The song of Mountain_장지에 석채, 분채_65×91cm_2011

초대일시 / 2012_0503_목요일_06:00pm

갤러리89 Galerie 89(Viaduc des Arts) 89 Av.Daumesnil. 75012 Paris France Tel. +06.0809.9033 www.galerie89.com

오선예 내면 이야기 ● 고요함, 부드러움, 명상, 꿈... 동양예술가들은 어쩌면 이렇게 이런 평온한 느낌을 우리에게 전달할 수 있을까? 「서양은 객관성과 명증성을 추구하느라 카오스의 가치나 추상성을 잃어버렸다. 명확성에 대한 가치가 모호함 속에 감춰진 의미를 살피는 동양적 정서를 잃어버리게 했다.」라고 예술가 Lee Ufan(이우환)은 말합니다. ●「자신의 작품 앞에 선 화가처럼, 화폭 앞에 있는 관람객은 자신에게 집중하며 영원을 향하는 고요한 상념에 잠긴다. 관람객은 의식과 지식이 소멸된 곳에 사물과 자아가 서로가 서로에게 겹치는 상태에 진입하게 된다.」라고 시인 Francois Cheng은 답하고 있습니다.

오선예_산의노래 The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_43×81cm_2011
오선예_산의노래 The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_46×33cm_2011

우리는 낯선 곳에 있습니다. 나무들은 강렬하고 밝은 빨강으로 불타오릅니다. 산은 거침과 힘을 드러냅니다. 옛 한국 전통화를 연상시키는 창백하고 그래픽한 달은 영원히 밤을 지새울 것 같습니다. 차갑고 환상적인 달빛에, 푸름과 초록은 환상적인 색조의 하모니를 이룹니다. 어머니와 어린자녀는 신비한 풍경을 여행합니다. 눈은 아직 녹지 않았는데 자두나무엔 꽃이 핍니다. 시냇물에 산 그림자가 떨리며 흔들거립니다. ● 화가는 잘 익은 감의 과육 같은 탐스럽고, 육감적이고, 둥근 느낌을 나무에게 입힙니다. 아마 그녀는 꿈속에서 그녀를 둘러싼 현실과 친근한 꿈을 섞어 상투적인 현실 풍경을 뛰어넘는 것 같습니다. 소재는 자연과 생의 표식에 녹아 있습니다. 인형을 안은 꼬마 소녀는 태양 아주 가까이, 신비스런 새 옆에 날아오릅니다. 장난꾸러기 아이들은 나뭇가지에 걸터앉아 비밀스런 놀이를 하나봅니다. 화가는 시적이고, 멋스런 형상으로 간결하게 사물을 보여줍니다. ● 폭포 앞에서, 고개를 떨구고, 경계심에 찬 어린아이 그림, 그 작품은 강한 인상을 줍니다. 색은 더 어둡고, 더 대조적이며, 차고 거친 느낌입니다. 신경질적이고 단호한 흔적은 선을 대신하는 고민의 흔적을 느낄 수 있습니다. 화가의 다른 작품처럼 분위기는 온통 꿈 속 같습니다.

오선예_산의노래 The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_63×45cm_2011
오선예_산의노래 The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_63×45cm_2011

화가는 우리에게 진솔하게 말을 건냅니다. 황토가 명암을 띠고, 열정적인 단색화를 만들어냅니다. 거친, 알맹이 재료는 옛 동양화가의 모호한 풍경을 떠올리게 합니다. 라이스 페이퍼, 오래된 기억의 조각들을 떠올리게 합니다. 작가는 수공예적이고 감각적인 작업으로 단일 색조를 다양하게 변화시킵니다. 거기에 고요함이 지배하고, 시간은 멈춥니다. ● 서양화단에서는 마티스 이후로, 화가들은 더 이상 조화와 행복에 대해 말하는 것을 잊은 듯합니다. ■ Ileana Cornea janvier

오선예_산의노래_The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_65×91cm_2011
오선예_산의노래 The Song of Mountain_장지에 석채, 분채_73×91cm_2011

Le calme, la douceur, la méditation le rêve... Comment font les artistes orientaux pour nous transmettre une telle quiétude ? 「 L'occident a perdu l'extériorité et la valeur du chaos dans sa poursuite de l'objectivité et de clarté. En revanche l'esprit de clarté manque à l'orient qui a favorisé le sens caché de l'indifférenciation. 」 Écrit l'artiste Lee Ufan. ●「 Tout comme le peintre devant sa propre création, le spectateur qui se trouve devant ses toiles concentre son esprit, laisse sa pensée tendre vers l'infini que porte les figures, s'abîme dans cet état en soi où les choses et le moi s'occulte l'un dans l'autre où la conscience et le savoir s'abolissent. 」 Semble répondre le poète François Cheng. ● On est dans un ailleurs. Des arbres décorent, des plantes s'embrasent d'un rouge vif et gai. La montagne découvre sa rudesse, et sa force. L'éternelle lune veille, blanche et graphique, rappelant la peinture traditionnelle en Corée. Le bleu et le vert harmonisent leurs tonalités au clair de lune dans une proximité de nuances froides et féeriques. Une mère et son enfant traversent ce paysage étrange, on croit reconnaître le prunier qui fleurit avant la fonte de neiges. Dans l'eau, les reflets de la montagne vacillent en tremblotant. ● L'artiste donne aux arbres des formes rondes et voluptueuses, pleines comme la chair d'un kaki mur. Dans sa rêverie, elle franchit les barrières conventionnelles du paysage en mélangeant à ses rêves intimes, ce qui appartient au monde extérieur. La matière absorbe les coïncidences entre la nature et la manifestation de la vie. Une fillette tient sa poupée dans ses bras en s'envolant auprès d'un oiseau magique tout près du soleil. Des enfants espiègles jouent dans le secret accrochés aux branches d'un arbre. Madame Oh nous dévoile des choses simples à travers une figuration poétique, stylisée, proche de l'illustration. ● L'enfant devant une cascade la tête renversée, la main en position de défiance, c'est une œuvre qui prend des accents expressionnistes. Les couleurs sont plus sombres, plus contrastées, froides et brutales. Les traits nerveux et affirmés jettent le trouble qui déplace les lignes. L'atmosphère est toujours onirique comme partout dans le monde de Madame Oh. ● L'artiste s'adresse à nous avec franchise. Les ocres diffusent leurs monochromes nuancés et ardents. L'aspect granuleux, rugueux de la matière rappelle les images des paysages brumeux, de l'ancienne peinture orientale. On pense au papier de riz, au paysage de la mémoire, à la transmission. Le plaisir de l'artiste à modifier les simples aplats de couleur en ajoutant une dimension tactile trahissent son travail manuel et sensuel. Ici règne le silence, le temps est suspendu. ● En Occident depuis Matisse, les peintres ne savent plus parler d'harmonie et de bonheur. ■ Ileana Cornea janvier

Vol.20120502a | 오선예展 / OHSUNYEA / 吳善禮 / painting

2025/01/01-03/30